Hey vous savez quoi ? La bête est finie, et ça y est, on est sur la route avec ! Par contre, hey, vous savez quoi ? La carte microSD où y avait toutes mes photos du chantier est dans le téléphone que j'ai perdu
!
Edit au moment de reprendre le brouillon : des potes ont retrouvé mon portable et toutes les photos dedans ! C'est parti !
L'isolationOn a donc couvert un maximum de tôle qui était visible à l'intérieur par le même rouleau de liège 3mm, collé par du Sika. Les longerons verticaux, les longerons du plafond, les portes arrière, la porte latérale, les passages de roue (lolilol), la tôle au plafond et dans les coins... Ah ça on s'est bien "marré", à tendre les bras en l'air et en plaquant les morceaux de liège (prédécoupés avec les bonnes dimensions, parfois en plusieurs parties) au plafond, tandis que l'autre plaçait des tasseaux et des chutes de bois pour maintenir le liège pendant la polymérisation du Sika.
Une fois le liège posé, on est passé aux panneaux de fibre de bois, en 40, 60 et 80mm, pour les parois latérales, le remplissage de la moitié haute des portes latérale et arrières et boucher les petits coins inaccessibles (en complément de laine coton-lin-chanvre, dont on a récupéré quelques chutes, merci à Totomama pour le don !). Pourquoi la fibre de bois ? Pas chère, facile à mettre en place quand on a pas des parois toutes plates, des caractéristiques d'isolation similaires aux panneaux de chanvre, puis on remplit les espaces entre les longerons, ça fait moins de plaques de PE qui flottent dans les murs. On a découpé des gros morceaux qu'on a calé entre les longerons verticaux et horizontaux, et coincé sur les bords dans les renfoncements derrière les longerons quand il y en avait, tout ça en attendant de fixer les tasseaux.
Pour les endroits casse-gueule pas propices aux morceaux carrés, comme la moitié basse des portes latérale et arrières, on a utilisé de la laine coton-lin-chanvre, qui peut se caler plus facilement et être plus ou moins compressé, sans s'effriter, contrairement à la laine de bois qui supporte pas d'être posé et retiré plusieurs fois. Puis les panneaux de CP, rivetés ou visés selon la porte, pour fermer l'isolation : y a pas photo, y a quand même moins d'échange thermique qu'avant !
Les panneaux de CP étaient ceux posés par le premier proprio du fourgon. On les a poncé, réaplani en comblant les trous et écorchures avec de la pâte à bois, puis verni avec une teinte un peu plus sombre, qui leur donne une bien plus belle gueule.
On a eu aussi des chutes de panneaux de liège expansés, qu'on a réduit en morceaux, pour remplir les principaux longerons horizontaux, puis en bouchant les trous par lesquels on remplissait par du scotch d'emballage marron tout con.
Pour le plafond, j'y reviendrais quand je parlerais de la pose du lambris.
Pose des tasseauxOn a acheté pour les tasseaux du 27x27 en sapin traité et 2 mètres de longueur. Ça a été un bon gros casse-tête pour moi car j'avais tendance à beaucoup trop intellectualiser leur pose. La question principale était : en met-on partout ou prévoit-on seulement pour l'aménagement prévu ? Au départ, on pensait installer des meubles dans les coins supérieurs, pour gagner de la place, notamment sur les côtés au-dessus du lit. Après coup, on s'est dit que ça pouvait être un peu dangereux et on a laissé de côté l'idée de ces meubles, ne connaissant pas en pratique la tenue des tasseaux puis du lambris qui sera posé dessus.
Pour la pose des tasseaux finalement, on en a posé un maximum sans surcharger pour autant ; ça, c'est vous qui nous direz si on en a mis beaucoup trop ou si ça fait lég', en tout cas, une fois tout posé, ça tient et ça bouge pas ! En tout cas, ils sont là et si l'aménagement intérieur est amené à changer, on sait qu'il y a beaucoup de tasseaux porteurs derrière.
Après avoir déterminé où les poser, on a pré-percé les tasseaux et les longerons métalliques avec une mèche légèrement moins large que les vis qui y étaient destinées, puis une fois les trous des tasseaux et ceux des longerons alignés, bzzz les vis bois classique, et ça bouge plus !
Pareil pour les tasseaux au plafond sauf que pour gagner de la hauteur, on n'a pas placé les tasseaux sous les longerons, mais à côté : pas facile de percer et de visser avec la visseuse frottant le liège ! La deuxième et la troisième photo montrent bien leur position.
Pour la porte latérale, on a collé les tasseaux au Sika contre la paroi métallique derrière, étant donné qu'ils n'étaient destinés qu'à porter des plaques de CP. Seul le tasseau vertical du milieu est vissé : les tasseaux horizontaux ont une encoche dans laquelle les extrémités du tasseau vertical se calent, elles-même taillés au ciseau et à la scie japonaise. Ouais, on a du bon matos, on en profite
!
Les câbles dans les mursOn a décidé de placer le "local" électrique derrière le siège conducteur. Nos besoins dans l'habitacle :
- lumières :
- deux LED au plafond commandées par un interrupteur simple, 10W maximum
- une LED et un ruban LED au-dessus de la cuisine, interrupteur simple, entre 10 et 15W
- deux LED sur les côtés du matelas au fond du camtard commandées par deux interrupteurs va-et-vient, un à l'entrée du camion, l'autre à côté des dites lumières, 10W. Pour le kif, on a aussi mis un interrupteur simple par lampe, pour allumer un côté ou l'autre - alimentation (téléphones, ordinateurs, enceintes, autres) :
- une prise allume-cigares à l'entrée sur l'espace table, avec une puissance max de 90W (la puissance demandée par mon ordi portable)
- une prise allume-cigares par côté du matelas, idem
- une prise secteur sous le lit, pour faire arriver du 230V depuis le convertisseur de tension 12 vers 230V
- une autre à l'espace table
De là, après avoir utilisé la formule S = r * L * I / V avec S la section du câble en mm², r la résistivité du fil (0,021 pour du cuivre), L la longueur aller-retour du câble en mètres, I l'intensité maximum parcourant le câble en ampères (en jouant avec P=U*I) et V la chute de tension maximum voulue (3% de 12V = 0,36 V) (formule aussi utilisable en ligne avec ce super outil :
http://www.poimobile.fr/calculatrice-se ... s-fusible/ ), on a pu déterminer les sections de câble pour chaque parcours. En gros, ça donne du 6mm² pour les prises allume-cigares, et du 1,5mm² pour les lumières. Et des gaines avec phase, neutre et terre pour le secteur.
Peut-être que si j'ai la foi, je ferais des schémas mais là, non
.
Pose du lambrisLe lambris de pin, c'est beau ! Puis c'est pas cher ! On a choisi ça après avoir appris chez un pote que le revendeur de matos de bricolage local faisait du lambris déclassé à 3€ et quelques le m², ce qui revenait pour nous à 60€ pour 20m² de surface à lambrisser pour compter large. Des planches de 2 mètres sur 10 cm, 1 cm d'épaisseur.
Alors le lambris déclassé, faut pas croire c'est quand même un peu la galère, t'as le droit à tout : planches gauches (elles vrillent d'une extrémité à l'autre, ou sont arquées), extrémités pas finies car défoncées ou simplement issues du bord du tronc, trous dans la planche à cause des nœuds du bois. Mais en procédant intelligemment, en faisant du tri, en découpant là où il faut et en utilisant bien les chutes, on s'en sort bien !
Pour les fixer aux tasseaux, on a utilisé des agrafes "invisibles" : elles se calent dans la rainure et la face qui se pose sur les tasseaux posent trois trous, soit pour utiliser une agrafeuse murale (ce qu'on a fait), soit pour clouer. Invisibles car la planche suivante s'encastre dans la planche précédente fixée avec cette agrafe, et donc la masque.
Pour combler les trous dus aux nœuds du bois, on a utilisé des chutes de scie circulaire très fines, qu'on a collé à l'arrière des planches, avec de la colle vinylique. Ni vu, ni connu.
Le plus chiant, c'était les planches gauches. On a privilégié les planches bien droites pour monter sur les parois plates et agrafer mais à un moment donné, il a fallu qu'on fasse avec les planches gauches et là, on a dû sortir la visseuse. Une personne cale le lambris à une extrémité, visse, puis à deux, on rentre le reste de la planche dans la rainure précédente en forçant légèrement puis une personne visse l'autre extrémité pendant que l'autre maintient la planche sous tension.
Surtout, on a évité de trop forcer : on nous a raconté l'anecdote d'une amie qui a lambrissé son fourgon trop serré, trop forcé et vu que le bois bouge avec le temps, surtout au début, une partie a fini par éclater et tomber à l'intérieur. On a retenu ce conseil de notre pote (complété par d'autres) : toujours laisser un peu de jeu. On n'a eu aucun problème depuis.
Ici, on est derrière le siège conducteur, là où se trouvera plus tard le local électrique :
Pour faire ressortir les câbles qui passaient derrière les murs, perceuse à colonne avec des forets assez gros pour que les câbles passent. Pour les prises secteur et les interrupteurs muraux, j'étais un peu dans le speed et je n'ai pas pris le temps de savoir que la taille d'encastrement était standard. J'ai donc juste percé de quoi faire passer les gaines et les câbles, alors que j'aurais pu faire le trou à la bonne taille pour encastrer les prises et interrupteurs directement dans le lambris. Mais après coup, l'idée d'avoir des contacts électriques pas loin de la laine de bois derrière me faisait flipper et surtout, on devait finir le lambris et le sol avant de partir au teknival (ah, le teknival... sa musique, son sentiment de liberté et... sa suspension de permis... bref). Donc on a laissé les câbles sortir du mur, bien annotés, pour penser l'élec plus tard.
Les coins et le plafond... Là, on en a
chié. Rien à expliquer, il fallait être là pour le voir. Bras en l'air et perceuse bien lourde, des petites cales en bois sur mesure visées dans les longerons pour bien fixer le lambris quand il n'y avait aucun emplacement pour poser des tasseaux, faire en sorte que l'angle soit le plus fort possible pour ne pas perdre trop de volume dans les coins tout en faisant en sorte que les planches soient jointes entre elles via leur rainure... Et tout ça en un temps record.
C'est aussi à ce moment-là qu'on a posé l'isolation du plafond. Des plaques de 1,25m par 60cm et de 3 cm d'épaisseur de polystyrène extrudé, et des chutes de laine de bois pour remplir les ponts thermiques les plus évidents. Pas de lame d'air au plafond, déjà que je sacrifiais quelques centimètres au sol pour l'isolation et au plafond pour le lambris, j'allais pas en sacrifier d'autres (j'fais 1m85). Là-haut, pas le choix, il fallait viser ; les agrafes ne suffisaient pas à tenir le poids du lambris et on se battait de plus en plus pour placer une alternance de planches gauches et droites dans la mesure du possible.
Comme je le disais, on était pressé-e-s par le temps et la structure que j'imaginais pour tenir les panneaux solaires sur le toit était encore en cours d'élaboration sur le papier et dans ma tête, et donc n'était pas prête. Alors pour finir de poser le lambris sans attendre de passer les câbles des panneaux, j'ai percé deux trous dans la tôle du toit, pour déjà installer deux presse-étoupes, puis à proximité de ceux-ci, j'ai passé une gaine qui se frayait un chemin entre les plaques de PE et de laine de bois, derrière le lambris, pour arriver jusqu'au local électrique. Puis au niveau des presse-étoupes, nous n'avons pas mis une planche de lambris entière, mais une trappe pour rendre accessible pour plus tard les presse-étoupes et faire passer les câbles des PS quand ils seront installés. Y a pas de photo de ça pour le moment mais dès que j'ai ça, je la rajoute au topic.
Une fois, le plafond fini (bordel, prochaine fois, j'me prends un camion caisse, me dis-je souvent), plus qu'à redescendre l'autre mur. Deux petits détails :
- on a fait dépassé le mur sur la porte latérale, histoire de gagner plus de volume intérieur. On a quand même pas besoin d'une porte d'entrée de 1m20 de large ! On est resté à une entrée de 80 cm de large, ce qui est très bien.
- on a d'abord fini l'arrière du camion, avec des planches entières de 2m de long. Puis on s'est calqué sur la position de celles-ci pour faire la partie avant. Pour que les jonctions entre les planches de l'arrière et celles des planches de l'avant coïncident, on est parti à l'avant du sol, pour remonter jusqu'en haut de la porte (deuxième photo), pour finir ensuite le coin et glisser la dernière planche à la main (troisième photo).
Lambris fini, et on est pas peu fièr-e-s de cette étape là
!
Allez, la suite plus tard, j'en ai marre de bosser sur ce brouillon depuis des jours
. La suite, ce sera le sol, le lit, puis quelques autres détails. Pour l'aménagement, il faudra attendre que Nikita revienne du garage, car les trois lettres qui font peur se sont invité dans notre vie :
J
DC