pour repasser en mode donjons et grofions, j'ai fini par abandonner l'assassin royal de Hobb, vraiment mou, pour rattaquer une autre saga de Glenn Cook, "les instrumentalités de la nuit".
C'est les meme type qui a fait les "annales de la compagnie noire". Ca reste a mes yeux un des (sinon LE) meilleurs auteurs dans le genre.
Ca se passe autour d'un bassin méditerranéen légèrement modifié, dans un équivalent de 11/12è siècle de ce monde, ce qui pose des bases interressantes, tout en permettant une belle liberté géographique et narrative, et en laissant la part belle à l'imaginaire.
En 150 pages il se passe plus de trucs que dans 3 bouquins de Hobb, c'est dense, bien ardu a lire, complexe, ca va droit au but, ca tape au fond comme chez jackie et michel, et ca part en vrille direct, et on s'évite les niaiseries qui sont vite le piege du genre.
foncez si vous aimez le style, et que vous voulez vous casser la tete sur un truc bourrin, chaud à lire, et plus qu'épique.

Une Terre qui pourrait n'être pas la nôtre mais celle d'un univers parallèle, dans un Moyen Âge où se télescopent quatre siècles. Un patriarche légitime à Viscesment et un usurpateur à Brothe, un empereur du Graal qui rappelle beaucoup celui du Saint Empire romain germanique, des croisés qui cherchent à récupérer des « Terres saintes », une hérésie maysaléenne et des Parfaits... La guerre entre l'Orient et l'Occident...
Dans ce monde agité de convulsions sismiques, où chaque souverain magouille de son côté pour acquérir la suprématie, où les espions pullulent et où royaumes, empires, provinces et principautés ne cessent de guerroyer, Else Tage, sha-lug et espion de Gordimerle Lion, est chargé par son suzerain et maître d'infiltrer les plus hautes instances de la Rome médiévale de cet univers-là : Brothe. Intelligent, courageux et fondamentalement humain, il y réussirait presque avec les moyens du bord si la sorcellerie ne s'en mêlait pas. Car le pouvoir magique qui jaillit des puits d'Ihrian, dans les Terres saintes, et empêchait jusque-là les glaces polaires de recouvrir le monde, vient à se tarir...
Lire Glen Cook, écrit Steven Erikson, « c'est comme de lire sous peyotl une fiction sur laguerre du Vietnam ».