Thometymal a écrit:Pourquoi j'ai tué Pierre l'histoire de l'auteur Olivier Ka.![]()
![]()
"Olivier est un garçon sans histoires. Élevé dans une ambiance baba-cool au sein d’un milieu libertaire et permissif, c’est un enfant peu farouche qui a l’habitude de la nudité des adultes. À 12 ans, il part en colonie de vacances. Là, Pierre, un curé avec qui il s’est lié d’amitié, lui demandera de toucher son corps. Olivier ne sera ni violé ni abusé, mais cet événement marquera son existence à jamais…"
J'ai refermé se livre avec un drôle de sensation, un genre de malaise. Les choses sont dite simplement avec beaucoup de justesse.
Très très bon.
Lars Martinson a séjourné trois ans en tant qu’assistant d’anglais au Japon. S’inspirant de ses souvenirs, il a imaginé Tônoharu, qui relate l’année passée par un jeune Américain, Daniel Wells, dans un collège de province japonais. A son arrivée, Daniel découvre une petite ville loin du cliché du Japon touristique, loin de l’étourdissement des rues pleines de néons, surchargées d’hommes d’affaires, de gothic lolitas et de gadgets kawaii.
Tônoharu est tranquille, peuplée de lieux simples, de bars sans âme, de restaurants quelconques, de petits appartements partiates. Dan tente de trouver ses marques dans une communauté locale plutôt fermée, pas très accueillante. Il ne parle pas le japonais et la barrière de la langue l’isole.
Ses fréquentations, par défaut, sont des profs d’anglais ou quelques rares expatriés arrogants avec qui il n’a rien en commun et avec qui il ne se serait jamais lié en temps normal. Tentant de s’intégrer, il se force à fréquenter des événements sociaux qui se révèlent pénibles (fête entre collègues, spectacles ennuyeux, karaoké…), commet l’erreur de sortir avec une prof japonaise pour tromper l’ennui. Mais surtout, il ne sait pas vraiment ce qu’il fait là.
L’atmosphère de Tônoharu est tout en nuances, à la fois calme et déroutante. Le rythme faussement placide de l’album correspond bien à cette société japonaise de non-dits. Lars Martinson a étudié la calligraphie au Japon, et cela transparaît clairement dans son dessin posé, empreint de détails mais équilibré, jamais surchargé. Dans des décors d’estampes, il fait vivre des personnages au trait empruntant autant à Charles Schulz qu’à Osamu Tezuka.
Grâce à son utilisation subtile du pinceau et de la plume et à une douce bichromie, il représente, avec une grande finesse et un certain sens de l’universalité, le malaise de se trouver en territoire inconnu, la frustration de ne pouvoir communiquer, la gêne et l’embarras éprouvés devant des personnes dont on ne partage pas les codes. A travers Dan, complètement lost in translation, Lars Martinson invite à réfléchir au sens du terme "intégration" et aussi à se représenter autrement qu’à travers sa pop culture ce pays que l’on croit connaître.
L’histoire se passe dans l’archipel de Lamu, au large du Kenya. Günter est un marin hollandais qui n’hésite pas à jouer les trafiquants si les commandes légales ne suffisent pas. Naim, un gamin d’une dizaine d’années, orphelin, habite chez sa tante. Il refuse d’aller à l’école coranique (il est peu enclin à la discipline), et fait souvent l’école buissonnière. Il vit de petites magouilles (plutôt que d’éplucher des crevettes pour « l’Indien »). À quelques encablures de là, dans la brousse de Kililana, au coeur de la mangrove, Ali, un vieillard solitaire, survit de la pêche et de la cueillette, coupé du monde. À côté de sa cabane, un arbre a poussé. Avec le temps, celui-ci est devenu un impressionnant autel couvert d'objets divers, de tissus, de carcasses animales… Mais le lieu est convoité par des promoteurs immobiliers français qui rêvent d’en faire un complexe touristique.
Les destins de ses personnages vont se croiser pour un grand récit d’aventure, dans un pays que l’auteur connaît parfaitement
Utilisateurs parcourant actuellement ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 7 invités