Pour ceux qui aiment les polars pas ordinaires, ou l'ambiance est vraiment particulière, et majoritairement inconnue de nos contrées, plongez vous dans les œuvres d'Arnaldur Indridason.
Son héro principal, le commissaire Erlendur, se penche sur des meurtres très urbains, alors qu'il est lui même très énigmatique, tourmenté et qu'on réalise au fil des œuvres suivantes qu'il n'est pas sorti de l'auberge..
Du polar à l'ancienne, mais avec les deux pieds dans notre société du 21ème siècle.
Au début de la lecture, on peut être dérangé par la foule de mots imprononçables, issus de la langue islandaise, que ce soit pour les noms ou les lieux. Mais très vite, on n'essaye plus de les déchiffrer, là n'est pas l'intérêt. On n'a pas besoin. Tout vient doucement, lentement, dans ce pays ou la météo a une part tellement prenante sur le déroulé des actions.
Une atmosphère surannée, mais des énigmes bien actuelles, à l'ancienne. Et des atmosphères, lourdes, étrangères, envoutantes.
Commencez par
La cité des Jarres.
Vous y découvrirez un autre monde, tout là-haut, avec des lois et une ambiance très particulière, mais les mêmes tarés que dans nos sociétés. La lenteur en plus...
La traduction est magique, parfaite. Un must!
Et si vous êtes tentés par la suite, Indridasson est un auteur plutôt prolifique.
Dans un style proche et néanmoins différend, peut-être un peu plus commercial (quoique...), les univers de Mankell vous feront toucher du doigt la réalité suédoise. Son héro récurrent, Wallander, lui a permis de gagner plein de sous, avec quelques adaptations télé assez ordinaires.
En revanche, pour rester dans la littérature nordique, j'aime moins Camilla Läckberg, inutile de commencer par elle si on veut approcher ces atmosphères..