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si ça peut vous rassurer le pourcentage de crime chez les schizophrène et chez les personnes dites "normales" est le même, donc pas de panique
je travaille en tant qu'infirmier dans un hôpital psychiatrique depuis plusieurs année et je ne me suis jamais fait agressé par un schizophrène, il est a mon avis bien plus dangereux se sortir le soir en ville que de passer ses nuits dans un HP. d'ailleurs la plupart du temps quand on se prend des coups au boulot, c'est avec des personnes qui arrive alcoolisées.

Par mon expérience m'a montré que le cannabis chez les schizophrène à tendance à les rendre plus impulsifs et donc plus potentiellement violent .

bon je reprend ce post qui m'a interpellée

c'est la société qui rend les gens malades


et puis tenez si vous ne l'avez pas encor vu, voici un reportage arte sur la psychiatrie, je vous préviens c'est hardcore

http://www.youtube.com/watch?v=JeZXe2KBhgY

celui-ci il est très bien et pas hardcore

Salut Raoul!

Déjà, ça me fait plais' que ce vieux post fait réagir des gens (dont un collégue infirmier en psy)
J'ai vu pour l'instant que le début du reportage, mais ce sont des gens concernés qui ont l'air de parler, et il est vrai que les familles et malades sont les mieux placés pour en parler. Plus que des médecins ou autres soignants j'oserais dire.

Pour le coup, on trouve de tout en reportages, c'est un peu comme le net (je n'ai pas vu les autres reportages cités)
Je me souviens d'une vidéo qui parlait de la psy en Italie, c'est intéressant (y'a très très peu de HP en Italie depuis 1978 et le mouvement "anti psy" amené par Basaglia un psychiatre)
Les "fous" (ce n'est pas péjoratif, attention!) bénéficient essentiellement de soins hors les murs de l'HP.
C'est très brièvement résumé mais c'est intéressant comme fonctionnement.
Ce que j'ai remarqué, c'est que cette façon de soigner (hors hôpital) a débuté en France avant l'Italie, mais on on n'a pas avancé pareil....
En France:
Depuis 2008 le nombre d'unité pour malades difficiles ou dangereux a été multiplié par 3 (ou plus j'ai pas tout suivi...) alors qu'il y'en avait que 4 depuis les années 1930... cherchez l'erreur!!

Eh moi aussi je bosse chez les fous (mais pas en HP) ! (je ne dis pas "avec" parcequ'on des fois on se demande qui est le fou...)
Rien que ce matin je me suis fait reprendre sur mes fautes de vocabulaires... par un schizo...

Il ne faut pas oublier que le terme de "schizophrène" est très souvent employé à torts et on devrait plus parler de troubles psychiques qui englobent, entre autres la schizophrénie mais aussi la paranoïa, les psychoses productives, déficitaires, troubles du comportement... Et une personne peut faire des combos (comme dans le jeu de baston sur Sega !).
La stabilité d'une personne est souvent due à une camisole chimique et un lieu de vie adapté (HP, Foyer de vie, appartement autonome + accompagnement social....). Aujourd'hui, le problème est là.... La personne est soi-disant "au coeur du dispositif", et c'est donc aux structures de s'adaptées aux personnes. Au quotidien, un grand nombre (je ne dis pas toutes) de structures ne peuvent se permettre ça (finances, manque de personnel et/ou personnel qualifié, guignol aux commandes...) et du coup, les personnes en souffrances se retrouvent dans des structures inadaptées et cela re-créé un inconfort et peut entraîner l'aggravation de leurs troubles et ainsi de suite...

Je suis à peu près d'accord avec vous sur ce sujet, cependant comme l'a dit Badibulle, un certain nombre de centre de soins pour personnes souffrant de problèmes psychiatriques ne sont pas adaptés. Je me souviens d'un article ou il était écrit que la schizophrénie était difficile à traiter car il existait autant de type différent que de malade. Je ne pourrais pas vous citer ma source mais je pense que c'est assez proche de la vérité, du coup il est difficile de s'adapter à chaque patient. Ensuite je ne suis pas sur que les tonnes de médocs qui leur sont donnés sont efficace sur le long terme, certes sur le coup ça calme, mais les benzodiazépine et autres médocs du genre sont dangereux, et beaucoup de personnes (pas qu'en psychiatrie) deviennent accro, donc finalement ça ne résout rien au problème.
Ensuite pour ce qui est de la prison, c'est une mauvaise idée. Enfermé les gens 23h/24h et une grosse partie ressortiront en et récidiveront. J'ai vu un excellent reportage Arte sur les prison ouvertes, c'est un mode qui permet la réinsertion sociale par le travail et la vie en communauté. Mais après c'est un autre sujet.
Sinon pour le cannabis thérapeutique, les études liés à la schizophrénie sont tranchées, certaines vont dires que cela peut être un élément déclencheur de la maladie (c'est à dire qu'on l'est depuis un certain temps et qu'elle peut se dévoiler à cause du cannabis), d'autres études vont dires que cela apaisent certaines patients, et d'autres encore le contraire. Donc au final, ce qu'on peut en déduire c'est qu'il n'y a rien de concret, c'est seulement du cas par cas

Beuhkwel a écrit:...je ne suis pas sur que les tonnes de médocs qui leur sont donnés sont efficace sur le long terme, certes sur le coup ça calme, ...donc finalement ça ne résout rien au problème.

Ben pour le moment on a pas mieux; et même si la pharmacopée augmente ses références en nouvelles molécules, ce n'est pas et ne sera jamais suffisant.

Beuhkwel a écrit:...Ensuite pour ce qui est de la prison, c'est une mauvaise idée.

Tu m'étonnes ! La schizophrénie est une maladie, pas un délit.

Beuhkwel a écrit:Sinon pour le cannabis thérapeutique, les études liés à la schizophrénie sont tranchées

Il est quand même montré une forte augmentation des états dépressifs par la consommation du cannabis chez les personnes montrant un profil schizophrénique et cela même avant le diagnostic. C'est malheureusement aussi souvent par cet état dépressif que le diagnostic penche vers une schizophrénie.