Les lois de la liberté
En introduction de I Robot, Isaac Asimov énonce les trois règles de la robotique.
1/ Un robot ne peut ni blesser un être humain ni, par son inaction, permettre qu'un humain soit blessé.
2/ Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humain tant que de tels ordres ne contreviennent pas à la première loi.
3/ Un robot doit protéger sa propre existence aussi longtemps qu'une telle protection n'est pas en contradiction avec la première loi ou la deuxième loi.
Peut être est il alors possible, dans le domaine de la sécurité routière, d'envisager trois règles élémentaires qui suffisent à maximiser notre sécurité.
1/ Priorités aux piétons et aux cyclistes.
2/ Avant de prendre une décision, toujours établir un canal de communication (visuel, sonore, hertziens, ...) avec les autres usagers (piéton, cycliste, automobiliste,...)
3/ Aucun droit ni obligation sauf ceux mentionnés dans la première et la deuxième loi.
Dans ces circonstances, passer le code de la route deviendrait enfantin, et notre sécurité accrue. Quand nous serions sur l'autoroute, nous ne riverions plus nos yeux au compteur de peur de commettre un excès de vitesse. Nous apprendrions à regarder devant nous, et aussi derrière nous.
-- Croyez vous qu'il soit possible de formuler des lois équivalentes qui garantiraient la liberté de chacun d'entre nous?
-- Nous pouvont nous y amuser.
1/ Un homme ne peut ni blesser moralement ou physiquement un autre homme, ni, par son inaction, permettre qu'un homme soit blessé.
2/ Un homme doit tjrs dialoguer avec les autres hommes et étendre et securiser son reseau de communication afin de veiller au respect de la première loi.
3/ Un homme ne doit obéir à aucun ordre, sinon ceux de la première et de la deuxième loi.
Il n'en faut sans doute guère plus pour qu'un société se développe harmonieusement.
La première loi implique le respect des autres et, incidemment, celle du monde, car les blessures indirectes, quelle que soit leur nature sont elle aussi prohibées. La deuxième loi nous lies les uns aux autres, nous pousse à vivre les uns avec les autres, et ensemble à décupler la puissance de notre propre intelligence. La troisième loi nous empêche de tomber sous l'emprise d'un dictateur et garantit notre liberté. Elle implique une société décentralisée.
-- Vous prônez l'anarchie.
-- Non pas l'anarchie qui engendre le chaos mais l'anarchie au sens étymologique, c'est à dire absence de commandement. Au regard des récentes découvertes scientifiques dans le domaine de l'auto-organisation, je crois que nous pouvons faire l'économie de petits chefs en tout genre.
Salut Maus,
Ce n’est pas le début. C’est la fin de ton journal intime. Je me suis faufilé dans ta chambre et j’ai fouillé en cachette dans les tiroirs de ton bureau pour retrouver ton journal. Je l’ai ramené en douce dans ma chambre, l’ai ouvert et feuilleté jusqu’à la première page blanche, et puis je me suis mis à écrire. Non, je n’ai pas lu ce que, toi, tu y avais écrit. Juré. Craché. Je crois qu’il existe une loi qui interdit de lire le journal d’autrui sans son consentement. Il y en a peut-être une autre qui dit qu’on ne peut pas écrire dans le journal d’autrui. Mais je le fais quand mème.
Le carnaval a commencé aujourd’hui. Non, ce n’est pas une erreur ; je t’entends déjà d’ici : “Comment est-ce possible ? La dernière fois que j’ai regardé le calendrier, on était en septembre. “
C’est possible parce que ça fait déjà six mois que tu es mort, Maus. Cent quatre-vingt-un jours se sont écoulés sans toi, déjà. Demain, c’est ton anniversaire, mais toi, tu n’es pas là. Il n’y a donc rien à fêter. Tu aurais eu quinze ans, mais pour toi le temps s’est arrêté défintivement à quatorze ans. Et moi, je n’ai plus quinze ans. Mon anniversaire, c’était fin janvier comme d’habitude. L’année prochaine, j’aurai, si tout va bien, dix-sept ans et puis dix-huit et dix-neuf. Le temps nous entraîne toujours plus à la dérive chacun de notre côté, et personne ne peut rien y faire.
- Frère, Ted Van Lieshout
Je pense que ce manque de chaleur pourra être remédié un jour par la découverte de nouvelles sources d’énergie indépendante des arabes, et que la science ayant réponse à tout, il suffira de se brancher sur une prise de courant pour se sentir aimé.
- Gros-câlin, Emile Ajar
Harold peut bien dire ce qu’il veut, mon corps ne mérite pas d’être criblé de coups de poignard. Ca a été la première chose qu’il m’ait jamais dite, ce tout premier jour où je l’ai amené de l’hôpital à la maison. Evidemment, je savais qu’il ne fallait pas prendre en mauvaise part les choses qu’il disait. Il est fou. L’infirmière à l’hôpital m’as dit de ne pas prendre en mauvaise part ce que pourrait bien dire Harold parce qu’il souffre d’une psychose paranoïde aiguë et qu’on ne peut donc s’attendre à ce qu’il pense ce qu’il dit encore que j’aie connue bien des gens au cours de ma brève mais tumultueuse existence qui ne pensent pas ce qu’ils disent et que moi-même d’ailleurs je dise bien des choses que je ne pense pas, sans que ce soit la raison pour laquelle certains me croient fou. Ils me croient fou pour d’autres raisons.
- Monsieur Butterfly, Howard Bunten
(Pavillon de neuro-théologie)
Et ça continue… Ils me séquestrent dans mes cellules nerveuses.
Chaque jour, ils en ouvrent une autre et attendent que je me précipite.
Mais ils ont beau hocher leurs petites têtes chercheuses, j’ai plus d’un tour de clef dans mon sac d’idées. Pas si fou !
J’entends les chats du pavillon d’à côté. Ils sont couronnés d’électrodes, n’arrêtent pas de miauler et ils miaulent tellement sinistre que, des fois, ça me fait pleurer.
“Eux”, ils disent qu’ils leur font pas de mal mais simplement peur.
Bien sûr, je suis fatigue, tristesse et démoli trop fort et le matin me heurte et le soir m’appréhende. Mais la nuit je m’endors tout entier ou à moitié, et je dénoue en rève tout ce qu’ils tentent de nouer.
- Sainte ame, Journal d’un malade, Jacques Prévert
tchoolfly a écrit:
" Dans un futur proche, les Etats-Unis ont été dévastés par une apocalypse dont on ne sait rien. Dans cet univers comme suspendu, un père et son fils (on ne sait d’eux ni le nom ni le prénom) marchent le long d’une route et tentent de survivre. Leurs journées monotones sont ponctuées par la recherche de nourriture et d’abris pour la nuit dans un pays tombé dans la sauvagerie.
Sur cette intrigue mince, MC Carthy a bâti un livre puissant et poignant sur la survie et sur l’amour d’un père pour son fils. Cette oeuvre majeure de la littérature contemporaine a été récompensée par le Prix Pulitzer et a été lue par des millions de lecteurs."
Malgré que ce soit pas trop mon style de prédilection (SF, fantastique etc), je me suis décidée. J'en avais pas mal entendu parler, et du coup j'avais un peu la trouille de commencer (paraissait-il que ça faisait peuuuuur). Du coup, le soir où je m'y suis mise... je l'ai fini direct ! Pas mal du tout, mais comme je m'attendais à un truc un peu à la Barjavel (le thème de son roman Ravage me semblait assez proche), j'ai été à la fois soulagée et un peu déçue. Mais à lire pour se faire un petit frisson de fin du monde...
delsyd a écrit:. Et aussi en polar, un truc bien noir, avec des flics pourri, des dealers immoraux, des indics avec des pompes dans le béton, des parrains, et tout le bordel quoi.
delsyd a écrit:Salut tlm, j'aurais une petite question. Que me conseilleriez-vous, comme bouquin d'héroïc-fantaisie, bien barré (et pas trop "chiant/dur" à lire) mais pas trop, en sachant que dans ce genre, le seul truc, que j'ai lu, c'est bien évidemment la trilogie de Tolkien "le Seigneur des Anneaux" . Et aussi en polar, un truc bien noir, avec des flics pourri, des dealers immoraux, des indics avec des pompes dans le béton, des parrains, et tout le bordel quoi.
Saf a écrit:ya peut être un féru de polar dans l'assemblé?
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